Selon le ministre, la recrudescence des violences et les déplacements massifs de populations ont engendré une catastrophe humanitaire sans précédent. À Goma, plus de 939 corps sont encore entreposés dans les morgues, tandis que 4 260 personnes blessées reçoivent des soins dans les centres hospitaliers de la ville.
Les structures sanitaires, déjà fragilisées, peinent à faire face à l’afflux des patients. « Nos hôpitaux sont submergés, les personnels médicaux manquent de moyens et la prise en charge devient de plus en plus complexe », a alerté le ministre.
L’épidémie de Mpox (variole du singe), qui sévissait avant le début des récents combats, risque de s’aggraver. Sur 143 cas recensés avant les affrontements, 33 patients sont encore sous traitement dans les hôpitaux, alors que les structures médicales peinent à contenir la propagation de la maladie.
« Avec les conditions de promiscuité dans les camps de déplacés et le manque d’hygiène, nous redoutons une explosion des cas. Il est impératif de renforcer les mesures de prévention », a souligné le ministre de la Santé.
Face aux besoins médicaux croissants, une vaste campagne de collecte de sang a été mise en place. À ce jour, 2 900 poches de sang ont été collectées. Ces dons essentiels seront acheminés à Goma par l’OMS via Nairobi et Kigali.
Le ministre a salué la mobilisation des partenaires nationaux et internationaux, tout en appelant à une intensification de l’aide humanitaire. « Nous avons besoin de davantage de médicaments, de matériel médical et de personnel qualifié pour faire face à cette crise », a-t-il insisté.
Saddam Nalwey