« J'avais promis de mettre fin au phénomène Kuluna. Aux parents, sachez que si la police met la main sur votre enfant comme Kuluna, dès qu'il est mis à la disposition de la justice, vous ne le verrez plus. La peine de mort sera exécutée », a déclaré le ministre lors d'une intervention publique.
Ces propos, aussi fermes que controversés, traduisent la détermination des autorités congolaises à lutter contre un fléau qui empoisonne le quotidien de nombreux citoyens. Les Kuluna, souvent composés de jeunes désœuvrés armés de machettes et d'autres armes blanches, sèment la terreur dans plusieurs quartiers populaires du pays.
La RDC observe depuis 2003 un moratoire sur l'exécution de la peine de mort, bien que celle-ci reste inscrite dans le Code pénal congolais. Les propos du ministre soulèvent ainsi des questions sur une possible reprise des exécutions capitales, une mesure qui divise l'opinion publique et les organisations de défense des droits de l'homme.
En s'adressant directement aux parents, Constant Mutamba souligne également la responsabilité familiale dans la prévention du phénomène. Il exhorte les familles à surveiller et encadrer leurs enfants pour éviter qu'ils ne sombrent dans la délinquance et rejoignent les rangs des Kuluna.
Si certains applaudissent cette posture ferme, espérant un retour à la sécurité dans les quartiers populaires, d'autres dénoncent une approche trop radicale, qui risque de conduire à des abus et des violations des droits fondamentaux. Des organisations nationales et internationales de défense des droits humains ont déjà exprimé leurs préoccupations et appellent à des mesures plus équilibrées, axées sur la réhabilitation et l'éducation des jeunes en conflit avec la loi.
La lutte contre le phénomène Kuluna demeure un défi majeur pour le gouvernement congolais. La déclaration du ministre Mutamba annonce une politique de tolérance zéro, mais la réussite de cette stratégie dépendra de sa mise en œuvre effective et du respect des principes fondamentaux de justice et de droits humains.
Les prochains mois seront décisifs pour évaluer l'impact de ces mesures sur la sécurité et la stabilité sociale en RDC.
Saddam Nalwey
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