Dans une déclaration qui a rapidement enflammé les réseaux sociaux et l’espace politique, le pasteur Guilly a accusé Vital Kamerhe de complicité avec les forces qui alimentent l’insécurité dans l’Est du pays. Selon lui, cette posture justifierait son élimination physique.
Cette prise de position radicale a immédiatement suscité une vague de réactions indignées. Plusieurs acteurs politiques et membres de la société civile dénoncent une dérive dangereuse qui met en péril la stabilité institutionnelle et la cohésion au sein du pouvoir en place.
En tant que président de l’Assemblée nationale et leader de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), Kamerhe joue un rôle stratégique dans l’Union sacrée, la coalition au pouvoir. Son appel à des négociations pour mettre fin à la crise sécuritaire dans l’Est du pays semble diviser au sein même du camp présidentiel.
Si certains estiment qu’une solution diplomatique pourrait aider à stabiliser la région, d’autres considèrent toute forme de dialogue avec les rebelles du M23-AFC et leurs soutiens comme une trahison. C’est dans ce contexte explosif que s’inscrit l’attaque verbale du pasteur Guilly.
L’appel à l’élimination physique d’un haut responsable de l’État marque un tournant préoccupant dans la vie politique congolaise. Il pose la question de la radicalisation des discours au sein même du pouvoir et de la gestion des divergences stratégiques face aux défis sécuritaires.
Face à cette polémique, plusieurs observateurs appellent à une réaction ferme des autorités afin d’éviter une banalisation de la violence politique. Reste à savoir si la justice ou la présidence prendront des mesures pour condamner ces propos et prévenir toute escalade.
Dans un contexte où l’unité nationale est primordiale pour faire face à l’agression dans l’Est, cette fracture interne à l’Union sacrée pourrait fragiliser davantage la gouvernance du président Félix Tshisekedi.
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