Dans une interview accordée à France 24, Mgr Nshole a souligné que, malgré la perception des autorités congolaises selon laquelle ces rebelles sont des "supplétifs" du Rwanda, il est crucial de ne pas perdre de vue leur identité congolaise. "Ce sont nos compatriotes. Une véritable paix ne pourra être atteinte sans leur intégration dans un dialogue sincère et inclusif", a-t-il déclaré
Accompagné d'autres figures religieuses, Mgr Nshole s'est rendu dans plusieurs localités de l'Est, où il mène des consultations avec les populations locales, les leaders communautaires et les autorités afin de comprendre les attentes et les pistes de solutions. L'objectif de cette mission est d'encourager des discussions ouvertes qui pourraient aboutir à une désescalade du conflit.
La position de la Cenco s'inscrit dans une logique de médiation et de réconciliation. Pour l'Église catholique, qui joue un rôle clé dans la vie politique et sociale de la RDC, la paix passe par une approche globale qui inclut non seulement les acteurs politiques et militaires, mais aussi la société civile et les communautés affectées par la guerre.
L'est de la RDC est en proie à des violences récurrentes, notamment à cause de la résurgence du M23, un groupe rebelle que Kinshasa accuse d'être soutenu par Kigali. Les tensions diplomatiques entre la RDC et le Rwanda se sont aggravées ces derniers mois, compliquant toute tentative de résolution du conflit.
Face à cette situation, plusieurs initiatives ont été mises en place, tant au niveau national qu’international, mais les solutions militaires et diplomatiques peinent à ramener une paix durable. C'est dans ce contexte que l'Église catholique tente d'apporter une contribution en prônant un dialogue ouvert et inclusif.
Reste à savoir si cet appel sera entendu par les différentes parties prenantes, alors que le conflit continue de faire des victimes et de pousser des milliers de civils sur les routes de l'exil.
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