Dès les premières notes, le public parisien, venu nombreux, a montré un enthousiasme débordant, scandant sans relâche le nom de Werra Son. Sa performance, mêlant classiques intemporels et nouveaux titres, a su capter l’attention et raviver la flamme de ses admirateurs.
Cependant, le concert n’a pas été sans surprises. En pleine euphorie, une partie du public a spontanément scandé le nom de Ferré Gola, un autre géant de la musique congolaise, créant une ambiance électrique et révélant une rivalité artistique toujours bien vivante
Fait marquant de la soirée, la présence d’Héritier Watanabe, autre ancien du Wenge Musica Maison Mère, n’a pas suscité l’accueil espéré. Malgré sa présence remarquée, une frange du public a manifesté une certaine réticence, allant jusqu’à refuser de lui réserver le même engouement que pour Werra Son ou Ferré Gola.
Ce concert, au-delà de la musique, a été le théâtre d’un rappel éloquent : dans le cœur des mélomanes, les clivages et les passions autour des figures majeures de la rumba congolaise restent intacts. Werra Son, avec son charisme et son talent indéniable, a une fois de plus affirmé qu’il est et demeure le Roi de la Forêt, capable de rassembler, d’émouvoir et de faire vibrer, même loin de Kinshasa.
Saddam Nalwey