La récente condamnation à mort de plusieurs jeunes, accusés d'implication dans des actes considérés comme une menace pour la sécurité nationale, a suscité une vague d'indignation tant au niveau national qu'international. Olivier Kamitatu a dénoncé une politique judiciaire qu'il qualifie de "répressive et déconnectée des réalités socio-économiques du pays". Il estime que l'État congolais, sous la direction de Félix Tshisekedi, manque de cohérence et de vision stratégique en matière de justice.
S'exprimant publiquement, Kamitatu a pointé du doigt le rôle du ministre de la Justice, Constant Mutamba Tungunga, qu'il accuse de faire preuve de complaisance face à une dérive autoritaire du régime actuel. Selon Kamitatu, la peine de mort appliquée aux jeunes condamnés reflète une volonté de museler toute forme de contestation plutôt que de s'attaquer aux causes profondes de l'instabilité sociale et politique.
"La peine de mort ne peut en aucun cas être une réponse aux défis sécuritaires et politiques du pays. Cette approche démontre un manque criant de leadership et de responsabilité," a déclaré Kamitatu.
Ces critiques surviennent dans un climat politique déjà électrique, marqué par des tensions autour des projets de réforme constitutionnelle évoqués par le président Félix Tshisekedi. Les détracteurs du régime y voient une tentative de renforcer le pouvoir exécutif et de prolonger le mandat présidentiel.
Olivier Kamitatu a également appelé les institutions judiciaires congolaises à se conformer aux normes internationales en matière de droits humains, notamment envie abolissant la peine de mort. Il a exhorté la communauté internationale à exercer une pression accrue sur le gouvernement congolais pour garantir des procès équitables et transparences.
La prise de position d'Olivier Kamitatu met en lumière les tensions croissantes entre le gouvernement Tshisekedi et l'opposition menée par Moïse Katumbi. Dans un contexte où la RDC fait face à des défis sécuritaires, économiques et sociaux majeurs, la question de la peine de mort risque de rester au cœur des débats politiques et sociétaux dans les mois à venir.
La Rédaction
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