Pour Devos Kitoko, évoquer une possible collaboration entre Martin Fayulu et Joseph Kabila équivaut à tomber dans un piège de désinformation. Il décrit cette rumeur comme une tentative de manipulation basée sur un triangle fatal : Propriétaire-Voleur-Recéleur. Cette métaphore vise à illustrer les dynamiques historiques et conflictuelles entre les acteurs politiques du pays.
Il insiste sur le fait que la vérité sur la gestion passée et présente du pays ne peut être éclipsée par des alliances supposées ou des conjectures politiciennes. "Parler de s'associer, c'est une supercherie", a-t-il martelé, rejetant catégoriquement toute idée de compromission entre la victime et l'auteur présumé des maux qui minent la RDC.
Au-delà des rumeurs, Devos Kitoko invite à une réflexion plus profonde sur la situation politique et sociale du pays. Pour lui, la véritable sortie de crise passe par un dialogue sincère et structuré autour des thèmes fondamentaux de la vérité, de la réconciliation et de la cohésion nationale. Ce dialogue, selon le Secrétaire Général de l’ECiDé, devrait être organisé sous l’égide des autorités morales et spirituelles du pays, garantes de l’intégrité et de l’équité des débats.
"Il ne peut y avoir de réconciliation sans repentance. Et la repentance nécessite une discussion franche sur les torts causés à la nation", a-t-il déclaré, appelant à un changement radical de paradigme politique.
Cette prise de position s’inscrit dans la continuité du combat mené par Martin Fayulu et l’ECiDé pour la vérité des urnes, suite aux élections controversées de 2018. Pour Devos Kitoko, les alliances opportunistes ou les compromis sans principes ne sauraient remplacer l’exigence de justice et de vérité.
"Les Congolais méritent un avenir construit sur des bases solides, pas sur des arrangements entre élites qui perpétuent les injustices", a-t-il ajouté.
En qualifiant les rumeurs d’alliance entre Martin Fayulu et Joseph Kabila de fabulation politique, Devos Kitoko réaffirme la position intransigeante de l’ECiDé face aux dérives politiciennes. Son appel à un dialogue national fondé sur la vérité et la réconciliation place la quête de justice et de cohésion sociale au cœur de l’agenda politique. Pour lui, le salut du Congo passe par une introspection collective et une refondation de la classe politique, loin des calculs intéressés et des intrigues de palais.