Face aux violences persistantes à l’Est du pays, la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) s’est toujours positionnée comme un acteur majeur pour la paix et la défense des droits humains. Cette rencontre avec le Chef de l’État s’inscrit dans cette dynamique, visant à alerter les autorités sur l’urgence de trouver des solutions durables pour mettre fin aux exactions des groupes armés et à l’ingérence étrangère.
Lors de cette audience, les évêques ont exprimé leur inquiétude face à la montée des violences qui causent des pertes humaines considérables et des déplacements massifs des populations civiles. Ils ont exhorté le gouvernement congolais à renforcer ses efforts pour restaurer la sécurité et protéger les citoyens des atrocités perpétrées par les groupes rebelles.
Depuis plusieurs mois, les combats entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les rebelles du M23 se sont intensifiés, particulièrement dans le territoire de Rutshuru et ses environs. Kinshasa accuse Kigali de soutenir activement cette rébellion, une allégation régulièrement rejetée par le gouvernement rwandais malgré les rapports accablants de l’ONU et d’autres organisations internationales.
Lors de son entretien avec l’épiscopat, le Président Tshisekedi a réaffirmé son engagement à défendre l’intégrité territoriale du pays et à poursuivre les efforts diplomatiques et militaires pour éradiquer cette menace.
La détérioration de la situation sécuritaire a entraîné une crise humanitaire majeure. Des milliers de personnes ont été contraintes de fuir leurs villages, cherchant refuge dans des camps de déplacés où les conditions de vie sont extrêmement précaires. L’Église catholique, très impliquée dans l’assistance aux populations vulnérables, a réitéré son appel à la solidarité nationale et internationale pour venir en aide aux victimes du conflit.
Si des initiatives diplomatiques régionales ont été mises en place, notamment à travers les mécanismes de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC) et les efforts de l’Union africaine (UA), la situation reste tendue. Le gouvernement congolais continue de plaider pour des sanctions internationales contre le Rwanda et un soutien accru de la communauté internationale pour lutter contre l’agression étrangère et restaurer la paix durablement.
La rédaction